La rivière aux canards

Le nouveau gouvernement japonais

Ils sont beaux en queue de pie. Deux femmes seulement, mais à des postes importants. Retrouvez les fonctions de chacun sur Nikkei.net.

MaJ: Abe va dans le bon sens:

Japon: M. Abe pourrait se rendre en Corée du Sud dès la semaine prochaine

Vidéo podcast: le squat du parc Ogimachi à Osaka

Aujourd'hui encore, préparez votre iPod vidéo, voici un nouveau petit film, dans un genre très différent du dernier.
Je commence par quelques explications nécessaires. Je travaille à Osaka, dans une compagnie fun et sympa, mais en face de mon lieu de travail, il y a le parc Ogimachi, dominé par le fantastique bâtiment de la télévision d'Osaka. Et au sud de ce parc, il y a tout un esemble de "tentes" et de petites cabanes construites par des personnes qui se sont retrouvées à la rue.
Alors qu'il y a 20 ans, les sans abris n'existaient pas au Japon, il est désormais commun de voir ces bidons-villes dans les parcs, particulièrement à Tokyo et Osaka. Ces hommes et femmes (elles sont rares) vivent de la récupération de cannettes et de papier.

Alors que je rentrais après avoir déjeuner vers 13h, je voyais un attroupement vers le "camp", je me suis approché et j'ai parlé avec l'une des personnes qui "n'habitait" pas ici mais qui était venue pour aider ces gens, m'explique-t-il. J'ai donc pris ma caméra et voici cette petite interview.

La personne qui parle est membre de la Kamagasaki Patrol, un groupe anarcho-communiste qui défend les "sans-toit" et fait partie de No-vox, un réseau international alter-mondialiste. Il ne souhaitait pas être vu totalement sur la vidéo, plus pour le style avec son masque que pour une autre raison.
Les membres de la Kamagasaki Patrol sont donc venus pour protester contre la demande de la ville d'Osaka de faire évacuer les personnes qui "squattent" ce parc et préparer un petit repas. J'ai décliné leur invitation même si cela semblait bon, je n'avais plus faim. Je vous laisse avec la vidéo, j'attends vos commentaires et vos questions. mise à jour: j'espère pouvoir vite faire afficher le lecteur vidéo, sinon il ne vous reste pluqu'à la télécharge via le lien ci-dessous:
Petit problème avec Podemus, la version podcast arrivera donc plus tard. Voici la version YouTube:

attention parenthèse: blog politique

Bonjour, je suis un important investisseur japonais. Je dirige une compagnie internationale de taille moyenne. Ce n'est pas de la tarte tous les jours mais depuis 2 ou 3 ans, les affaires vont bien, je prends des vacances plus souvent. Je peux alors repenser à toute l'énergie dépensée ces dernières années, le travail, les heures sans voir le soleil dans mon bureau ou les trains, sans une semaine de repos pendant tellement longtemps. Oh, ce n'était pas si atroce, ma situation était et est très enviable: j'aime ce que je fais et je prends du plaisir dans ma vie professionelle. Mais il faut sans cesse rester vigilant, mes erreurs de jeunesse et un dépot de bilan restera gravé à jamais dans ma tête. Je n'oublierai et je ne referai pas les mêmes erreurs: être humain oui, mais savoir qu'en affaires, personne ne vous fera de cadeaux et moi-même, j'ai bien compris qu'il ne fallait pas en faire: je ne peux pas me passer d'une gestion financière rigoureuse. C'est la survie de ce que j'ai créé qui en dépend et forcément, de tous les emplois qu'il y a derrière.
J'aimerais investir dans ce beau pays qu'est la France. J'aime tellement la France, le climat est vraiment sympa là-bas: pas d'humidité, pas de pluies diluviennes comme souvent ici. Des paysages fantastiques, des vins, des plats, une culture que tout le Monde envie. Oh, c'est vrai, les derniers évènements m'ont un peu refroidit, quand on voit ce qui se passe à la télé, on se demande si tout ça ne va pas mener ce si beau pays à un 21 avril pire qu'imaginable, car je reste persuadé que la vérité de l'opinion française se jouera dans les urnes et pas dans la rue: mais si les urnes décident que la rue n'a plus aucun droit, certains auront du mal à se réveiller fin mai 2007. Et puis finalement, je ne suis pas si bête, si l'on a vision globale de tout ça, de l'Histoire, les évènements sont graves, mais répétitifs et ça fait partie du charme de la France peut-être...

Mais mon collaborateur vient de me téléphoner: j'arrête tout. En France, on perd la tête. Il y a des gens qui ont tellement de temps à ne pas passer au bureau qu'ils cherchent tous les moyens inimaginables pour contester quoique ce soit. Environ 3 millions d'étudiants selon les anarchistes et 1 millions selon TF1 sont en train de faire une grève de la faim géante en ne mangeant que des burgers Cauet: ils n'arrêteront pas tant qu'ils n'auront pas obtenu un salaire pour étudier à l'université et pour que les entreprises installées n'aient plus le droit de bouger. Bon, bah je vais aller voir ailleurs.

Election du préfet de Kyoto: une communication étrange

京都府知事選挙(きょうとふちじせんきょ): élections du préfet de (la préfecture de) Kyoto.
Ce dimanche a lieu les élections du préfet de Kyoto. Kyoto, c'est aussi bien le nom de la ville que du la préfecture: 京都府 (on ne dit pas "Ken" mais "fu" pour le département de Kyoto). Il y a 2 candidats seulement, un homme, issu de la majorité nationale au pouvoir et une femme, "légèrement" à gauche.

On sait que les Japonais sont très peu à voter, en général, il y a à peine 50% de participation. Mais, la communication pour déplacer les foules me dépasse totalement: dans le métro, 2 jeunes "hommes sandwich", tout de blanc vêtus, casquette et chaussures comprisent, avec un dossard dans le dos rappelant le scrutin et la date étaient placés dans un des wagons.
Et oui, pour un scrutin public, des jeunes étudiants sont employés pour rester debout immobiles dans le métro, habillés en blanc avec la date du vote collée dans le dos. Je n'étais pas le seul choqué vu les regards des passagers, habituellement endormis.