L'ascenseur est au troisième (étage), cela aurait pu être le titre de ce blog. L'ascenseur est au troisième, c'est chez moi, il faut prendre les escaliers pour aller prendre l'ascenseur, ce n'est pas si banal finalement, mais on s'en rend mieux compte quand on l'écrit ou surtout quand on le dit. Imaginez, un invité, un ami vient chez vous, il faut le prévenir: "l'ascenseur est au troisième", il ne faut pas l'oublier au risque de passer son chemin et de ne pas monter.
L'ascenseur est au troisième c'est aussi ma nouvelle rubrique sur la vie quotidienne à Kyoto, rue Imadegawa dans l'immeuble où il faut monter un peu pour prendre l'élévateur.
Et bien ce matin, au troisième, l'alarme à incendie du compteur électrique faisait un boucan d'enfer, mais sans flammes apparentes où quoi que ce soit. Je décidai de trouver un peu d'aide lexicale dans le voisinage pour éviter de perdre trop de temps au téléphone avec la compagnie électrique du Kansai. Première personne vue, première appelée: le restaurateur voisin, qui s'afférait à ouvrir son établissement. Peu loquace et pas du tout enthousiasmé, il monta tout de même avec moi au troisième pour mieux comprendre ce que je venais de lui dire. Mais sa bêtise bien visible sur son visage d'homme à lunettes un peu bête le fit déguerpir aussi vite avec pour excuse un "ちょうと分からない" "Je ne sais pas vraiment" utilisable dans toutes les situations possibles et imaginables au Japon.
Pendant un bref moment, je souhaitai qu'un incendie ait effectivment lieu et qu'il se répande dans son restaurant, peut-être comprendrait-il mieux ce que je voulais lui expliquer et ce que signifiait le biiiiiiip de la machine infernale du troisième (pas l'ascenseur, le compteur électrique).
Bref, je trouvai une âme plus charitable en la personne de l'agent immobilier du rez-de-chaussée (le premier au Japon). Sans doute guidé par son esprit professionnel (incendie=perte de ce que je vends), il me suiva plus volontiers au troisième, téléphona sans broncher aux personnes qualifiées pour résoudre ce problème sonore. Enfin, sonore pour ma part, mais peut-être s'agissait-il d'un véritable incendie couvant dans les profondeurs de l'immeuble, ce que je ne vais pas savoir avant d'être rentré chez moi ce soir. Ce matin, j'ai laissé ce brave homme téléphoner dans la cage d'escalier menant au troisième, ne souhaitant pas arriver en retard au boulot.
mise à jour: mon appartement est toujours là !
mon pti tom, en tant que maître capello officiel, je suis indigné.
Votre conjugaison du passé simple est déplorable.
Et le pire c'est que vous enseignez cela à des gens... non mais où va la langue française je vous le demande... ;)
Rédigé par : greg | 06 janvier 2006 à 18:57